Dans une profession en constante évolution, parfaitement encadrée, le métier de détective privé est loin de l’imagination populaire alimentée par de nombreuses séries télévisées.
Des professionnels dans un métier en constante évolution
A l’origine soumise à l’agrément des préfectures, les normes de sélection des agents de recherches privées ont considérablement changées depuis la mise en place en 2012 du Conseil National des Activités de Sécurité Privée dépendant du Ministère de l’intérieur.
Une Formation obligatoire
Il existe aujourd’hui des formations obligatoires pour obtenir l’agrément nécessaire à l’exercice d’agent de recherches privées, ce qui explique en partie la baisse du nombre d’agences en France : de 3 000 en 2000, leur nombre n’est plus que de 800 aujourd’hui. Du ménage à été fait dans la profession depuis la mise en place du C.N.A.P.S.(conseil national des activités privées de sécurité) et c’est une bonne chose autant pour les acteurs de la profession que pour leurs clients.
Les femmes dans le métier
Les femmes détectives ne représentent que 10 % des agences soit à peine 80 ! Pourtant les femmes sont moins détectables sur le terrain, qu’un homme : qui se méfierait d’une jolie fille à talons hauts ?
Pourtant depuis 2005 le nombre d’étudiants en droit ayant considérablement augmenté, et la majorité de ces étudiants étant des femmes, les écoles d’enquêteurs sont remplies de juristes : le nombre de femmes augmente dans la profession.
Pour ma part, dés que j’informe mes interlocuteurs sur mon métier, ils sont étonnés. Ils me verraient plutôt mère de famille occupée à conduire les enfants à l’école. Ils me demandent toujours si je fais du «terrain» ? et bien oui cela m’arrive, bien que ma fonction de détective privé s’organise plutôt autour du bureau : je mets tous les moyens pouvant être utilisés en œuvre, téléphone, fax, autour de scénario, expertise profonde en informatique.
Mes confrères, pour qui je sous-traite de nombreuses affaires, me disent chaque jour leur satisfaction, et mes clients en témoignent. (s’ouvre dans un nouvel onglet).
Un détective privé peut-il tout se permettre ?
Il y a vingt ans en arrière les détectives privés n’avaient qu’à ouvrir une agence et se déclarer à la préfecture régionale pour exercer la profession, la formation se faisait « sur le tas » et se transmettait. De ce fait, ces mêmes enquêteurs employaient des méthodes « borderline ». De nos jours, ces méthodes ne sont plus d’actualité, puisque l’enquêteur de droit privé peut à tout instant avoir un contrôle et perdre son agrément.
Les nouvelles agences de détectives privés restant ouvertes et bien sûr les nouveaux agents sortants des écoles, appliquent la déontologie de la profession et connaissent les interdits de la profession : pas d’écoutes téléphoniques, pas de localisation de portables,
Pour la simple raison que nous devons prendre en compte, le respect de la vie privée.
Au final, le métier de détective privé est beaucoup moins « rock’ n’ roll » qu’on ne pense. Nous sommes des agents très discrets, opérants dans l’ombre, soit ! mais nous sommes contraints à des obligations de moyens et de résultats, tout en prêtant attention au fait que nous avons des textes de loi à respecter et un risque certain de contrôle du CNAPS et ne l’oublions pas de la CNIL.
Quelles qualités un détective privé doit-il absolument posséder ?
Nous devons savoir tout faire : connaissance jurisprudence actuelle, bonne connaissance des outils informatiques, qualité de la rédaction pour les comptes rendus, réactivité et professionnalisme accompagné d’une grande facilité en contact téléphonique et de visu, qualité du scénario mis en oeuvre pour obtenir l’information, etc…
Personnellement je pense surtout qu’il faut savoir s’investir à fond dans ses recherches, et ce, avec beaucoup de cœur et de conviction.
Le détective privé est avant tout l’homme ou la femme qui accompagne son ou sa client(e) tout au long de sa procédure. Il connaît tout ce qu’il a à savoir sur son client, et connaît parfaitement ses objectifs. Il a parfois de mauvaises nouvelles à lui apprendre. Tout cela demande de la compréhension, il faut trouver le mot juste au bon moment et savoir parfois consoler son client(e) je pense par exemple au client à qui j’ai du dire que la personne qu’il recherchait venait de décéder depuis peu.
En conclusion
La profession évolue, elle est mieux encadrée, mieux considérée que par le passé. Pratiquer ce métier implique d’avoir un bon niveau de culture générale, des connaissances et compétences dans de multiples domaines, une très bonne adaptation au milieu environnant ainsi qu’une bonne réactivité face aux différentes situations qui se présentent. Personnellement je pense qu’il faut également être habité par beaucoup de passion et de force de caractère.